lundi 31 mars 2008

Europe Centrale (hèyete)


Juble et Jil...j'ai pas trop de nouvelles depuis un mois...alors je me suis amusé à imaginer ce qui aurait pu arriver à mes deux potes :

Hypothèse plutôt optimiste : La Lada 7 portes ayant rendu l'âme en Moravie Occidentale, Juble et Jil ont pris racine au pays de la bière. Jil possède un bar-tabac où il diffuse Sailing Channel en continu et prévoit d'organiser une régate de caisse à savon chaque été qu'il baptisera la coupe des 4 vents par nostalgie et puis un peu aussi pour leur montrer qui c'est qui touche ici... Juble a trouvé l'amour en la personne de Irina, éleveuse et cultivatrice qui se vante de posséder plus de 4000 verrats, 950 truies en âge de procréer ainsi que les plus vieux pommiers du pays. La fortune quoi!

Hypothèse franchement pessimiste : Alors que la Lada traversait les vertes plaines d'Ukraine, Juble s'est endormi au volant ce qui a eu pour effet de les faire involontairement traverser à toute allure un cimetière Cosaque où se trouvaient les derniers descendants de Tarass Boulba en train de célébrer la mémoire de leur glorieux aîné.
Les derniers poursuivants n'ont lâché l'affaire qu'au bout de 300 kilomètres de poursuite à cheval à travers la steppe...heureusement d'ailleurs, car Jil n'avait plus rien à leur balancer dans la gueule après les sièges, les rétroviseurs, le frein à main et les sept portières...
Au final, on a pu apprendre dans un quotidien Roumain local qu'une Voiture de luxe complètement dépecée a été repêchée dans la Prout avec deux clochards morts à son bord. L'éditorialiste, qui a hésité un instant avant de titrer: "Encore un coup des Juifs.", s'est ravisé, et a finalement tout mis sur le dos des Gitans qui, paraît-il, meublent leurs caravanes avec des sièges de Lada pour faire riche...Juble s'était encore endormi.

Hypothèse plausible : Tombés en panne au milieu de l'Europe de l'Est, Juble et Jil ont décidé de mettre le feu à leur putain de Lada histoire de rameuter du monde. Au bout de quelques heures, un nuage de fumée apparaît à l'horizon : c'est un énorme camion à chenilles avec CCCP peint en rouge dessus. Vous savez tous mieux que moi qui se trouve derrière le volant...

Bon ben j'ai choisi...numéro 3...à plus...

(à suivre)


mercredi 19 mars 2008

L'esprit Brestois




Je laisse temporairement de côté les aventures de Juble et Jil (ils sont pas morts...non, Drum the Upsetter non plus...quoique...) pour vous parler d'un sujet assez grave et néanmoins rigolo...ça concerne l'esprit Brestois...un petit quelque chose en plus qui vous suit toute votre vie.

Lundi dernier mes collègues de boulot Polonais et Roumains
avaient décidé d'organiser un dîner avec des spécialités de leur pays...En fait c'était pas un dîner...enfin y'avait pas grand chose à bouffer...juste une bouteille de vodka, une d'alcool de Prune roumain et du pop-corn...en moins d'une heure j'étais complètement pété et je me retrouvais à chanter Eric Clapton avec mon pote à la gratte...normal pour un lundi soir.

Le truc c'est que ce lundi justement, c'était la St Patrick, fête irlandaise et délicieusement Celtique...vite vite...à 22h environ, je prends mon vélo et je fonce au pub où je sais que je vais retrouver mes amis Français...et là...trou noir...je me rappelle juste avoir bu dans les verres des autres, avoir failli me faire virer du bar par le patron à qui j'avais tiré une vodka au passage...Un patron très sympa qui est passé de super énervé à super cool après que je lui ai filé 20€ pour réparer les dégâts...enfin bref gros carnage généralisé...on s'est bien éclaté.

Le problème, c'était le lendemain matin...8h, je me réveille tout habillé dans mon lit avec un trou de mémoire gros comme le poing, mais bon, j'étais seul...ouf... Alors que je bénissais ma lourdeur d'alcoolique qui fait fuir les filles...et les problèmes...je me hâtais de me brosser les dents et de prendre mon sac pour me tailler au boulot la fleur au fusil...mais la problème numéro 1 : pas de sac, pas de sac qui contient la clé de mon placard du taf, mon passe du taf et autres conneries sans lesquelles je peux pas travailler...aïe...je déscends dans la rue pour récupérer mon vélo...problème numéro 2 : pleins de vélos dans la rue, mais pas le mien... et impossible de me souvenir ce que j'ai pu en faire...

Ni une ni deux, je cours jusqu'au pub et ouf de soulagement, je retrouve mon vélo qui était par terre au milieu du trottoir, même pas de cadenas, à la fraîche quoi...

Mais bon qu'est-ce que j'ai pu faire de mon putain de sac ? Je tambourine à la porte du pub : "Hé ho !! ouvrez !!! ouvrez !! au nom du roi !!" Mais bien sûr, aucun pub au monde n'est ouvert un lendemain de St Patrick à 8h du matin...bon...je rentre chez moi et j'appelle le boulot pour leur dire que je viendrai pas aujourd'hui...parce que j'ai égaré mon sac...les cons, ils me demandent si j'ai passé la nuit sous un pont...je leur dit que non...que c'est un truc qui peut arriver à tout le monde...tout ça...ah ah...oui...oui à demain...ah la la...je vous raconterai...

Heureusement, c'est une amie qui a récupéré mon sac. Comment elle gère je me suis dit en apprenant ça.

Mais bon ce jour là j'ai pris une bonne leçon : je prendrai plus de sac pour aller bosser...j'irai les mains dans les poches, là au moins, pour les perdre, faut y aller...


lundi 3 mars 2008

C'est la Merd' ! (Céveune)


Après quelques jours de voyage en Lada volée, nos vaillants amis sont arrivés dans un bled au pied de l'Oural. C'est la tempête. Pour se donner du courage avant la rude montagne, ils décident de rentrer dans un bistro et de s'attaquer à l'alcool local. Pris par une coulante galopante, Juble cours aux chiottes laissant les deux ennemis d'enfance tête à tête.

"-Ahh! Le pays des alcooliques !! On va enfin savoir ce que c'est la vrai vodka.
-Oui enfin tâche de pas trop picoler, y nous regardent tous là...à croire qu'ils ont jamais vu d'étrangers de leur vie les mecs...pourtant on s'est tapé 4000 bornes en Lada exprès pour passer inaperçus.
-Avec ta tête, tu passes vachement inaperçu c'est sur monsieur Jean-Baptiste ! Même en Lada.
(Drum se lève et se retourne vers les mecs au comptoir)
-Et alors ? Vous avez jamais vu un Antillais ? (tous les mecs recommencent à parler comme si de rien n'était)
-Drum, je suis sûr qu'ils complotent contre nous...on va jamais s'en sortir vivant de ton histoire...moi qui voulait mourir en mer...
-Mais putain ta gueule espèce de fiotte ! Avec moi t'as rien à craindre, rien...j'ai ma lame dans la poche. Ça fera des concurrents en moins, ils sont tous la pour la même chose que nous et ils attendent que la tempête se calme.
-Regarde un peu autour de toi...Juble est en train de se vider aux chiottes, on est à deux contre au moins cinquante mecs qui ont du naître en prison.
-Cinquante ? Ca va être un sacré boulot...
-Un sacré boulot??? On va se faire étriper oui ! Qu'est-ce qui va être un sacré boulot ?
(Drum sourit laissant apparaître les diamants incrustés sur ses canines)
-...de les enterrer tous.
-bien sûr...
(Juble s'asseoit à la table)
-(Juble) Vous avez déjà commandé?
-(Drum) Juble, Jil...sortez du bar discrétos, et attendez-moi dans la voiture.
-(Jil) Tu veux te taper la serveuse c'est ça? Elle est pas un peu trop poilue pour toi?
-(Drum) Je vais engager deux de ces mecs pour nous protéger.
-(Juble et Jil) On se casse alors..."

(Ils sortent en rampant)

"-Juble?
-Oui ?
-Tu sens pas un truc là?
-Désolé.
-Non non...je voulais dire, tu évalues à combien les chances que Drum survive seul dans ce bar avec son couteau à fruit?
-Chais pas...zéro...
-Pareil...on prend la voiture et on rentre en Bretagne...de là on embarque dans le premier bateau et on s'installe en nouvelle Calédonie...on épouse deux locales et on ouvre un business pépère...
-J'ai toujours voulu avoir une pizzeria.
-Et moi un Accastillage Diffusion...on verra ça plus tard... Où sont les clés?
-C'est une voiture volée. Tu sais faire ce genre de trucs?
-J'ai su."

(à suivre)


vendredi 22 février 2008

I'm back in...(siqusse)



Après avoir viré Jil de ma chambre pour y installer ses affaires et pourri mes chiottes, Drum the Upsetter a viré Juble de mon canapé et s'y est bien confortablement installé.

"-(Drum) Bon les gars, je vois que vous non plus vous roulez pas sur l'or. C'est pour ça que je suis venu vous proposer un plan.
-(Juble) Un plan? Passez-moi l'expression mais ça nous intéresse...
-(Jil) Quel genre de plan? T'espères tout de même pas qu'on va t'aider à récuperer ta drogue, ton bateau et ta femme...hein? quand même....hein?

-(Juble) Ouais, parce que nous on y connaît rien en piraterie, on est des marins...t'entends? des marins !

-(Jil) Juble, ta gueule s'il-te-plaît...on essaye de parler de trucs sérieux là...(se retourne abruptement vers Drum) quel genre de plan alors?

-(Drum) J'ai envie de rigoler...loin de moi l'envie de vous sous-estimer voire de causer chez vous un complexe ou autre chose...mais le jour où j'aurai envie de reprendre mes biens et de pendre Martial par l'anus avec un crochet de bouchet que j'aurai moi-même forgé avec les plombages du reste de l'équipage, c'est certainement pas vous que j'irai chercher. Ce jour là, j'engagerai une cinquantaine de Paraguayens ou de Boliviens à 300 pesos par jour, on ne peut que se féliciter d'avoir affaire avec de telles personnes...travail bien fait, pas cher, plusieurs modalités de paiement...parfait...par contre, y'a un problème avec les comiques incas : ils sont pas honnêtes et ça c'est emmerdant quand on cherche un trésor.

-(Juble et Jil) Un trésor?

-(Drum) Dans une île des Caraïbes dont moi seul connais la position se trouve une caisse remplie d'or...cela dit, la grotte dans laquelle se trouve la caisse est gardée par un géant descendant des indiens Chapas, on dit qu'il est immortel...

-(Jil) Tu déconnes la?

-(Drum) ah oui c'est sûr...je suis pas Long John Silver...non en fait c'est pas de l'or, c'est de l'uranium et pis la caisse est pas vraiment aux Caraïbes mais en Russie, dans les monts Oural pour être précis. Ce truc on le vend aux chinois 100 fois plus cher que l'or.

-(Jil) D'accord, en admettant qu'au lieu de s'engager pour passer la serpillère au MacDo comme on comptait le faire, on suive ta nouvelle combine qui me semble, une fois de plus, être le coup foireux du siècle et qu'on arrive à trouver cette putain de caisse si toutefois elle n'était pas qu'une pure invention de ton esprit paranoïaque
...en admettant aussi qu'on arrive à dealer avec les Chinois qui auraient décidé pour une fois de nous payer en vrais dollars au lieu de nous exécuter sommairement...qu'est-ce qui fait qu'on va pas attraper un putain de cancer généralisé qui commence par les couilles ?
-(Juble) Ouais! C'est radioactif l'uranium, il faudrait qu'on porte une combinaison avec des douches, des trucs spéciaux, sinon c'est une mort atroce assurée.
-(Drum) Toi, les douches ça a l'air de te plaire Joe la fiotte...t'adorerais aller en prison, c'est sûr. C'est une boîte protégée contre, euh... les radiations et ça rentre dans une camionnette blindée...construction Ruskoff...indestructible. Alors vous venez avec moi? On partage les bénefs, 50% pour moi et le reste pour vous. Vous allez pouvoir la faire votre lune de miel aux Maldives...

-(Jil) Je sais pas trop...y faut qu'on réfléchisse...bon c'est d'accord mais c'est seulement parce ce que tu nous menaces avec un espèce de fusil à pompe...où t'as trouvé ça à Brest toi?

-(Drum) Ca? Je l'ai piqué à l'arsenal...bon alors c'est oui ? Merci les mecs, je savais que je pouvais compter sur vous!"


(à suivre)



jeudi 21 février 2008

The Family (faïve)



Je viens juste de reçevoir des nouvelles de Juble et Jil...ils ont passé neuf jours à se biturer les salauds...j'ose même pas penser à l'état de mon appart en ce moment...mais hier, un truc extardori...extraodri...extraordinaire s'est passé.

"-(la sonnette) Dring.
-(Jil) Putain j'ai trop mal au crâne...Juble...Juble?
-(Juble) hee, incapable de me lever... je me suis cassé la colonne vertébrale au red dragon hier soir...un putain de marin qui s'est assis sur moi...
-(Jil) Ah...pffff...ok j'y vais....(il se lève)

(cinq minutes plus tard, Jil arrive derrière la porte et regarde à traver le Judas)

-(Jil) C'est qui? Putain on y voit rien dans cette saloperie...il est monté à l'envers ou quoi...
-(Juble) sssss....tu me fais rigoler...
-(Jil) hein? Drummond Maxwell, Drum c'est toi?
(Jil ouvre la porte)
-(Drummond Maxwell pas content) Non c'est Sly et la family Stone connard! Tu les excuseras, ils sont tous en prison là mais ca va pas durer t'inquiètes...
-(Jil) Et comment ça va ? Qu'est-ce que tu fous là?
-(Juble) Isadora va bien?
-(Jil) Qu'est-ce que t'as fait de ton bateau?
-(Drum) Fermez vos gueules les balletringues ! Si je suis venu jusqu'ici c'est pour poser les questions ok? Pas pour y répondre...
-(Juble et Jil) ok.
-(Drum) bon...j'aimerais savoir ce que vous, les deux idiots du village, vous avez pu foutre de votre cargaison? Répondez vite, et comme ça je vous tuerai vite, et je rentrerai chez moi vite...parce que j'ai d'autres personnes à buter voyez.
-(Jil) On sait pas Drum, il a coulé avec le Gilgamesh...on s'est pris une vague scélérate...on n'a rien pu faire...on a de la chance d'être encore en vie...
-(Juble) Martial est mort...quand il a vu la vague, il a couru dans la cabine pour essayer de récupérer la came mais le bateau a été son cercueil...ils l'ont pas repêché...
-(Jil) Note qu'un X yachts, ça fait un peu cher pour un cercueil, mais c'est de la qualité, y'a rien à dire...
-(Drum) Un qui me parle de Martial, l'autre du bateau...mais vous vous demandez pas parfois pourquoi vous êtes deux connards? Je vous ai filé cinquante kilos de cocaïne...et vous, vous arrivez à tout perdre...Juble, si tu veux tout savoir, Martial va très bien à l'heure qu'il est....il est sur mon bateau...dans ma cabine...il nique ma femme et il vend ma drogue...Ce fils de catin d'Haïtien a vraisemblablement récupéré ma came et il a nagé jusqu'à la terre ferme...ensuite il a vendu ma came à je sais pas qui parce que le senor Lopez est aussi très fâché contre moi....et puis il a décidé de se la jouer Papa Doc parce qu'il a monté une petite armée de tontons makoutes, s'est emparé de mon bateau...l'équipage était trop défoncé pour capter quoi que ce soit et ils ont aussi décidé d'élire Martial capitaine...en dix minutes, j'étais seul dans un bib avec les requins qui tournaient autour de moi...une nuit géniale.
-(Jil) On est désolés mais qu'est-ce que tu veux qu'on fasse, si ça se trouve, il te serait arrivé la même histoire sans vague...
-(Drum) Ouais enfin je rigolais quand j'ai dit que j'allais vous tuer. hem...c'est ici que j'ai été déposé par la marine...J'ai été récupéré par la frégate Jean Bart qui passait par là...au début, ils voulaient pas s'arrêter avant Dunkerque...les cons...
-(Jil) fiouh... T'as eu du cul mec...ça pue comme ville...
-(Drum) Je suis arrivé ce matin et je me demandais si je pouvais habiter chez vous un petit moment.
-(Juble) C'est à dire qu'on est pas vraiment chez nous là...
-(Drum) T'en fais pas, j'ai appelé Abloc'h-Jean Floc'h, il a dit pas de problème...c'est lui qui m'a filé l'adresse.
-(Jil) Bon ben entre alors.
-(Drum) Je vous préviens, j'écoute que du dub..."

(à suivre)

mardi 12 février 2008

Destroy (fore)

Jil et Juble discutent dans ma voiture.

"-Jil, je pourrais te poser une question?
-Pose autant de questions que tu veux...sauf si tu attends des réponses.
-Pourquoi tu fous toujours tout en l'air ? Le vieux était en train de nous bizuter...il voulait juste savoir ce qu'on avait dans le ventre...c'est comme ça que ça se passe. Qu'est-ce que ça nous aurait coûté de jouer son jeu jusqu'au bout et d'avoir le choix de refuser au final?
-Le choix...rien à foutre...j'ai déjà choisi y'a des années...rien à foutre à présent...c'est tout vu.
-Bien sûr, rien à foutre. C'est trop facile...et puis qu'est que tu as choisi toi?
-Moi? Le chaos.
-Le chaos. rien que ça.
-Oui le chaos, le hasard ou la liberté c'est pareil.
-Tu crois avoir une quelconque liberté mais tu es passif, tu subis plus qu'autre chose. Quand on était sur le Lion of Judah, tu n'as pas envoyé chier ton cher ami Drum comme tout à l'heure, tu t'es empressé d'accepter comme un lâche.
-Tous les rapports humains sont intéressés et j'en suis profondément navré. Il n'y a aucune différence entre le quêteur et celui qui donne la pièce.
-Et qu'est-ce que tu fais pour t'affranchir de ça? Tu voles dans les supermarchés et tu trafiques dans tous les coins...ca va pas faire avancer les choses.
-Eh non... Je pensais que la navigation en solitaire me permettrait d'éviter l'aliénation, mais dès que je retourne à terre, c'est pire qu'avant...j'ai l'impression d'être un gamin fugueur.
-La fuite ne résout aucun problème, il faut regarder la mort en face...c'est toi qui me l'as dit.
-Pas de transaction possible avec la mort. Tu sais quand on était sur le point de se faire engloutir pas la vague, j'étais profondément apaisé et aujourd'hui, je me dis que j'aurais voulu y rester...
-T'es complètement dingue toi.
-Sans doute. Je pense que je vais finir ivre mort dans les toilettes d'un bar, seul comme un chien.
-Ça te pend au nez effectivement.
-En attendant, je me laisse pas entuber par les rupins. J'ai ma fierté d'alcoolique. ah ah...
-Espèce de frimeur... va jouer ton numéro aux donzelles du port.
-hé hé.
- Con de Jil va !"

(à suivre)


lundi 11 février 2008

C'est pas toi qu'y est...(froui)


Juble et Jil ont eu rendez-vous un matin avec le trésorier du Bagad, un certain Loïc Plouguer. Pour mettre toutes les chances de son côté, Jil s'était même lavé...ma baignoire est toujours bouchée d'ailleurs. Et puis ils ont pris ma voiture et se sont dirigés vers Landerneau en sifflotant. Malheureusement pour eux, l'entretien ne s'est pas passé exactement comme prévu.

"-Salut les jeunes, ça va bien?
-Monsieur Plouguer ? Enchanté...Jean-Louis Ugen, coureur au large et voici mon associé : Juble. Juble est euh...euh...Juble...qu'est-ce que tu es au fait?
-Gentleman sans profession. Enchanté M. Plouguer.
-Oaaah ! Appelle moi donc M'sieur Loïc, c'est plus facile, tout le monde m'appelle comme ça ici, pas vrai les gars?
-(des mecs derrière) Ah ouais, M'sieur Loïc !
-Bon...J'ai b'soin d'deux gaziers pour not' tournée phénoménale dans l'Est d'la France...et ça pourrait bien êt' vous les mecs...mais faudrait qu'j'en sois tout à fait sûr voyez...Qu'est-ce qui fait que j'vais vous choisir vous et pas d'aut' gars ?
-(Juble) Eh ben on adore la musique Bretonne et voyager. En plus, je viens de Montbéliard, ça me fera chaud au coeur de revoir la région.
-Parfait...alors j'vous esspic : On fait un concert par jour, vous votre boulot, ça sera de conduire le bus et le camion, réserver les hôtels, faire la bouffe...Nous on s'occupe des instruments. Vous dormirez dans le bus. En plus, on vous offre le couvert et les souv'nirs plein la tête. Alors tope la?
-(Jil) Oui, c'est gentil de nous offrir tout ça, et vous nous payez quand ?
-Ben ça, on verra en temps voulu.
-(Jil répondit aussitôt) Tiens c'est curieux M'sieur, vous avez un drôle d'accent, Vous êtes vraiment de Landerneau ?
-Seulement pour y couler une retraite de salarié de la RATP p'tit gars...ça t'dérange? T'aimes pas les Parigots c'est ça?
-Oh non m'sieur Loïc...j'ai du mal à comprendre quant y parlent c'est tout...surtout quand c'est business, je comprends rien du tout...
-Ok...t'es un p'tit rigolo toi c'est ça ? Et moi j'ai un peu de mal avec les p'tits cons dans ton genre...
-Bon alors ouvre grand tes oreilles papy : mon pote et moi on vient pas si on est pas payés.
-Je vois...hé les gars, Polo, Riton, Marcel...Dédé ! Foutez moi ces comiques dehors.
-C'est bon, on reste pas, allez Juble, on se casse. Salut M'sieur Loïc...mes amitiés à Madame Loïc."

(à suivre)