vendredi 22 février 2008

I'm back in...(siqusse)



Après avoir viré Jil de ma chambre pour y installer ses affaires et pourri mes chiottes, Drum the Upsetter a viré Juble de mon canapé et s'y est bien confortablement installé.

"-(Drum) Bon les gars, je vois que vous non plus vous roulez pas sur l'or. C'est pour ça que je suis venu vous proposer un plan.
-(Juble) Un plan? Passez-moi l'expression mais ça nous intéresse...
-(Jil) Quel genre de plan? T'espères tout de même pas qu'on va t'aider à récuperer ta drogue, ton bateau et ta femme...hein? quand même....hein?

-(Juble) Ouais, parce que nous on y connaît rien en piraterie, on est des marins...t'entends? des marins !

-(Jil) Juble, ta gueule s'il-te-plaît...on essaye de parler de trucs sérieux là...(se retourne abruptement vers Drum) quel genre de plan alors?

-(Drum) J'ai envie de rigoler...loin de moi l'envie de vous sous-estimer voire de causer chez vous un complexe ou autre chose...mais le jour où j'aurai envie de reprendre mes biens et de pendre Martial par l'anus avec un crochet de bouchet que j'aurai moi-même forgé avec les plombages du reste de l'équipage, c'est certainement pas vous que j'irai chercher. Ce jour là, j'engagerai une cinquantaine de Paraguayens ou de Boliviens à 300 pesos par jour, on ne peut que se féliciter d'avoir affaire avec de telles personnes...travail bien fait, pas cher, plusieurs modalités de paiement...parfait...par contre, y'a un problème avec les comiques incas : ils sont pas honnêtes et ça c'est emmerdant quand on cherche un trésor.

-(Juble et Jil) Un trésor?

-(Drum) Dans une île des Caraïbes dont moi seul connais la position se trouve une caisse remplie d'or...cela dit, la grotte dans laquelle se trouve la caisse est gardée par un géant descendant des indiens Chapas, on dit qu'il est immortel...

-(Jil) Tu déconnes la?

-(Drum) ah oui c'est sûr...je suis pas Long John Silver...non en fait c'est pas de l'or, c'est de l'uranium et pis la caisse est pas vraiment aux Caraïbes mais en Russie, dans les monts Oural pour être précis. Ce truc on le vend aux chinois 100 fois plus cher que l'or.

-(Jil) D'accord, en admettant qu'au lieu de s'engager pour passer la serpillère au MacDo comme on comptait le faire, on suive ta nouvelle combine qui me semble, une fois de plus, être le coup foireux du siècle et qu'on arrive à trouver cette putain de caisse si toutefois elle n'était pas qu'une pure invention de ton esprit paranoïaque
...en admettant aussi qu'on arrive à dealer avec les Chinois qui auraient décidé pour une fois de nous payer en vrais dollars au lieu de nous exécuter sommairement...qu'est-ce qui fait qu'on va pas attraper un putain de cancer généralisé qui commence par les couilles ?
-(Juble) Ouais! C'est radioactif l'uranium, il faudrait qu'on porte une combinaison avec des douches, des trucs spéciaux, sinon c'est une mort atroce assurée.
-(Drum) Toi, les douches ça a l'air de te plaire Joe la fiotte...t'adorerais aller en prison, c'est sûr. C'est une boîte protégée contre, euh... les radiations et ça rentre dans une camionnette blindée...construction Ruskoff...indestructible. Alors vous venez avec moi? On partage les bénefs, 50% pour moi et le reste pour vous. Vous allez pouvoir la faire votre lune de miel aux Maldives...

-(Jil) Je sais pas trop...y faut qu'on réfléchisse...bon c'est d'accord mais c'est seulement parce ce que tu nous menaces avec un espèce de fusil à pompe...où t'as trouvé ça à Brest toi?

-(Drum) Ca? Je l'ai piqué à l'arsenal...bon alors c'est oui ? Merci les mecs, je savais que je pouvais compter sur vous!"


(à suivre)



jeudi 21 février 2008

The Family (faïve)



Je viens juste de reçevoir des nouvelles de Juble et Jil...ils ont passé neuf jours à se biturer les salauds...j'ose même pas penser à l'état de mon appart en ce moment...mais hier, un truc extardori...extraodri...extraordinaire s'est passé.

"-(la sonnette) Dring.
-(Jil) Putain j'ai trop mal au crâne...Juble...Juble?
-(Juble) hee, incapable de me lever... je me suis cassé la colonne vertébrale au red dragon hier soir...un putain de marin qui s'est assis sur moi...
-(Jil) Ah...pffff...ok j'y vais....(il se lève)

(cinq minutes plus tard, Jil arrive derrière la porte et regarde à traver le Judas)

-(Jil) C'est qui? Putain on y voit rien dans cette saloperie...il est monté à l'envers ou quoi...
-(Juble) sssss....tu me fais rigoler...
-(Jil) hein? Drummond Maxwell, Drum c'est toi?
(Jil ouvre la porte)
-(Drummond Maxwell pas content) Non c'est Sly et la family Stone connard! Tu les excuseras, ils sont tous en prison là mais ca va pas durer t'inquiètes...
-(Jil) Et comment ça va ? Qu'est-ce que tu fous là?
-(Juble) Isadora va bien?
-(Jil) Qu'est-ce que t'as fait de ton bateau?
-(Drum) Fermez vos gueules les balletringues ! Si je suis venu jusqu'ici c'est pour poser les questions ok? Pas pour y répondre...
-(Juble et Jil) ok.
-(Drum) bon...j'aimerais savoir ce que vous, les deux idiots du village, vous avez pu foutre de votre cargaison? Répondez vite, et comme ça je vous tuerai vite, et je rentrerai chez moi vite...parce que j'ai d'autres personnes à buter voyez.
-(Jil) On sait pas Drum, il a coulé avec le Gilgamesh...on s'est pris une vague scélérate...on n'a rien pu faire...on a de la chance d'être encore en vie...
-(Juble) Martial est mort...quand il a vu la vague, il a couru dans la cabine pour essayer de récupérer la came mais le bateau a été son cercueil...ils l'ont pas repêché...
-(Jil) Note qu'un X yachts, ça fait un peu cher pour un cercueil, mais c'est de la qualité, y'a rien à dire...
-(Drum) Un qui me parle de Martial, l'autre du bateau...mais vous vous demandez pas parfois pourquoi vous êtes deux connards? Je vous ai filé cinquante kilos de cocaïne...et vous, vous arrivez à tout perdre...Juble, si tu veux tout savoir, Martial va très bien à l'heure qu'il est....il est sur mon bateau...dans ma cabine...il nique ma femme et il vend ma drogue...Ce fils de catin d'Haïtien a vraisemblablement récupéré ma came et il a nagé jusqu'à la terre ferme...ensuite il a vendu ma came à je sais pas qui parce que le senor Lopez est aussi très fâché contre moi....et puis il a décidé de se la jouer Papa Doc parce qu'il a monté une petite armée de tontons makoutes, s'est emparé de mon bateau...l'équipage était trop défoncé pour capter quoi que ce soit et ils ont aussi décidé d'élire Martial capitaine...en dix minutes, j'étais seul dans un bib avec les requins qui tournaient autour de moi...une nuit géniale.
-(Jil) On est désolés mais qu'est-ce que tu veux qu'on fasse, si ça se trouve, il te serait arrivé la même histoire sans vague...
-(Drum) Ouais enfin je rigolais quand j'ai dit que j'allais vous tuer. hem...c'est ici que j'ai été déposé par la marine...J'ai été récupéré par la frégate Jean Bart qui passait par là...au début, ils voulaient pas s'arrêter avant Dunkerque...les cons...
-(Jil) fiouh... T'as eu du cul mec...ça pue comme ville...
-(Drum) Je suis arrivé ce matin et je me demandais si je pouvais habiter chez vous un petit moment.
-(Juble) C'est à dire qu'on est pas vraiment chez nous là...
-(Drum) T'en fais pas, j'ai appelé Abloc'h-Jean Floc'h, il a dit pas de problème...c'est lui qui m'a filé l'adresse.
-(Jil) Bon ben entre alors.
-(Drum) Je vous préviens, j'écoute que du dub..."

(à suivre)

mardi 12 février 2008

Destroy (fore)

Jil et Juble discutent dans ma voiture.

"-Jil, je pourrais te poser une question?
-Pose autant de questions que tu veux...sauf si tu attends des réponses.
-Pourquoi tu fous toujours tout en l'air ? Le vieux était en train de nous bizuter...il voulait juste savoir ce qu'on avait dans le ventre...c'est comme ça que ça se passe. Qu'est-ce que ça nous aurait coûté de jouer son jeu jusqu'au bout et d'avoir le choix de refuser au final?
-Le choix...rien à foutre...j'ai déjà choisi y'a des années...rien à foutre à présent...c'est tout vu.
-Bien sûr, rien à foutre. C'est trop facile...et puis qu'est que tu as choisi toi?
-Moi? Le chaos.
-Le chaos. rien que ça.
-Oui le chaos, le hasard ou la liberté c'est pareil.
-Tu crois avoir une quelconque liberté mais tu es passif, tu subis plus qu'autre chose. Quand on était sur le Lion of Judah, tu n'as pas envoyé chier ton cher ami Drum comme tout à l'heure, tu t'es empressé d'accepter comme un lâche.
-Tous les rapports humains sont intéressés et j'en suis profondément navré. Il n'y a aucune différence entre le quêteur et celui qui donne la pièce.
-Et qu'est-ce que tu fais pour t'affranchir de ça? Tu voles dans les supermarchés et tu trafiques dans tous les coins...ca va pas faire avancer les choses.
-Eh non... Je pensais que la navigation en solitaire me permettrait d'éviter l'aliénation, mais dès que je retourne à terre, c'est pire qu'avant...j'ai l'impression d'être un gamin fugueur.
-La fuite ne résout aucun problème, il faut regarder la mort en face...c'est toi qui me l'as dit.
-Pas de transaction possible avec la mort. Tu sais quand on était sur le point de se faire engloutir pas la vague, j'étais profondément apaisé et aujourd'hui, je me dis que j'aurais voulu y rester...
-T'es complètement dingue toi.
-Sans doute. Je pense que je vais finir ivre mort dans les toilettes d'un bar, seul comme un chien.
-Ça te pend au nez effectivement.
-En attendant, je me laisse pas entuber par les rupins. J'ai ma fierté d'alcoolique. ah ah...
-Espèce de frimeur... va jouer ton numéro aux donzelles du port.
-hé hé.
- Con de Jil va !"

(à suivre)


lundi 11 février 2008

C'est pas toi qu'y est...(froui)


Juble et Jil ont eu rendez-vous un matin avec le trésorier du Bagad, un certain Loïc Plouguer. Pour mettre toutes les chances de son côté, Jil s'était même lavé...ma baignoire est toujours bouchée d'ailleurs. Et puis ils ont pris ma voiture et se sont dirigés vers Landerneau en sifflotant. Malheureusement pour eux, l'entretien ne s'est pas passé exactement comme prévu.

"-Salut les jeunes, ça va bien?
-Monsieur Plouguer ? Enchanté...Jean-Louis Ugen, coureur au large et voici mon associé : Juble. Juble est euh...euh...Juble...qu'est-ce que tu es au fait?
-Gentleman sans profession. Enchanté M. Plouguer.
-Oaaah ! Appelle moi donc M'sieur Loïc, c'est plus facile, tout le monde m'appelle comme ça ici, pas vrai les gars?
-(des mecs derrière) Ah ouais, M'sieur Loïc !
-Bon...J'ai b'soin d'deux gaziers pour not' tournée phénoménale dans l'Est d'la France...et ça pourrait bien êt' vous les mecs...mais faudrait qu'j'en sois tout à fait sûr voyez...Qu'est-ce qui fait que j'vais vous choisir vous et pas d'aut' gars ?
-(Juble) Eh ben on adore la musique Bretonne et voyager. En plus, je viens de Montbéliard, ça me fera chaud au coeur de revoir la région.
-Parfait...alors j'vous esspic : On fait un concert par jour, vous votre boulot, ça sera de conduire le bus et le camion, réserver les hôtels, faire la bouffe...Nous on s'occupe des instruments. Vous dormirez dans le bus. En plus, on vous offre le couvert et les souv'nirs plein la tête. Alors tope la?
-(Jil) Oui, c'est gentil de nous offrir tout ça, et vous nous payez quand ?
-Ben ça, on verra en temps voulu.
-(Jil répondit aussitôt) Tiens c'est curieux M'sieur, vous avez un drôle d'accent, Vous êtes vraiment de Landerneau ?
-Seulement pour y couler une retraite de salarié de la RATP p'tit gars...ça t'dérange? T'aimes pas les Parigots c'est ça?
-Oh non m'sieur Loïc...j'ai du mal à comprendre quant y parlent c'est tout...surtout quand c'est business, je comprends rien du tout...
-Ok...t'es un p'tit rigolo toi c'est ça ? Et moi j'ai un peu de mal avec les p'tits cons dans ton genre...
-Bon alors ouvre grand tes oreilles papy : mon pote et moi on vient pas si on est pas payés.
-Je vois...hé les gars, Polo, Riton, Marcel...Dédé ! Foutez moi ces comiques dehors.
-C'est bon, on reste pas, allez Juble, on se casse. Salut M'sieur Loïc...mes amitiés à Madame Loïc."

(à suivre)

mercredi 6 février 2008

Travailler plus pour perdre son âme (tou)


Juble montre le Télégramme à Jil qui le repousse d'un air dégoûté.

"-J'ai entouré celles qui seraient susceptibles de nous intéresser. -Ouh la...mais c'est que t'es organisé dis-moi...alors...de quoi l'avenir sera fait?
-ehm ehm...Le Kevrenn Landerne cherche deux roadies pour sa prochaine tournée dans l'Est...
-Laisse tomber, c'est des losers...deuxième catégorie...et puis, qu'est-ce que tu crois? Qu'on va s'enrichir pendant que les gros du Bagad de Landerneau font la tournée des bordels en Ukraine ? Ces mecs la c'est des pingres qui racommodent leur biniou avec les culottes de leurs femmes...on va se faire exploiter c'est sûr.
-Quand je disais l'Est, je parlais de la Franche-Comté...pas de la Silésie Orientale ou de la Kamoulkie.
-Encore pire.
-Bon d'accord...Ah ! Je suis sûr que celle-là va t'intéresser : Etablissement Brestois réputé recherche cuisinier à mi-temps spécialiste friture et fruits de mer...ambiance garantie après 22h30...
-Ca va, j'en ai suffisamment entendu pour aujourd'hui...va faire des moules-curry au Tour du Monde ou engage-toi dans la légion si ça t'amuse mais tout seul. Moi je pars me chercher un embarquement...j'ai entendu qu'ils avaient besoin de monde en Afrique de l'Ouest.
-Pour quoi foutre ?
-J'en sais rien, pour emmerder les Africains sans doute. Les Européens font ça depuis toujours... y'a pas de raison pour que ça s'arrête.
-Ah ben c'est-ca oui, comme si ils étaient pas déjà dans la merde comme ça. Bon plan monsieur Ugen.
-Bon...eh ben...on n'a qu'à aller au Bagad de Landerneau...je vois que ça.
-Ok, moi ça me dit. Par contre, c'est la saison des régates non? Pourquoi tu te fais pas embaucher comme skipper ? Ou équipier au pire?
-Parce que dans ces trucs, y'a que des petits branleurs pleins aux as et obèses qui se prennent pour Charlie Barr pendant que tu fais le tour de la rade de Brest sur leur machine de course. Crois-moi, le milieu de la course en solitaire est noble mais faire de la course en équipage, c'est comme partager ta femme avec six autres personnes que tu détestes... C'est pour ça que les Anglais sont forts... si ils s'y mettent pas à 10, ils font jouir personne.
-Belle métaphore.
-Ouais...Landerneau donc..."

(à suivre)

Rentrés au Bercail (oanne)


Au 56, 7, 8 peu importe...de la rue X...si vous frappez à la porte...d'abord un coup, puis trois autres...on vous laisse entrer...seul mais y vaut mieux accompagnés... Ah la la sacré Serge.

Nous sommes à Brest...Brest la belle, Brest l'éternelle, Brest même. Dans un petit appartement, se trouvent deux hommes, passant le temps en fumant des joints.

"-Il est quand même sympa ton ami de nous laisser son appart pendant qu'il est aux Pays-Bas

-mmh?

-Non je disais, il est cool ton pote là.

-Qui?

-Ton pote qui nous prête son appart pendant qu'il est aux Pays-Bas...euh...Arbot euh...Jaf Loc.

- Abloc'h-Jean Floc'h.

-Je veux bien moi, mais y'a rien à foutre ici.

-Mais..qu'est-ce qu'y dit lui? De quoi tu parles toi ?Abloc'h-Jean Floc'h gros con! C'est son nom...c'est comme Juble pour toi.

-ah ok...

...

-Jil...

-Ouais?

-On est peinards là non?

-mmh..ouais ça va...mais on va pas pouvoir rester la très longtemps à rien foutre comme ça...Je sais pas ce que tu en penses mais moi j'ai qu'une envie: reprendre la mer.

-Je sais mais on n'a plus de bateau, plus de fric... on n'a plus rien...et encore, on a du cul d'être vivants si tu veux mon avis.

-Se faire repêcher par des pescadous et bosser un mois dans la salle des machines pour payer le voyage, j'appelle pas vraiment ça du cul moi. Si ça avait été une croisière Pascal Sevran, je crois que je me serais plus marré.

-Allez tais-toi. En tout cas, pendant que Monsieur était au bistro ce matin, j'ai choppé les petites annonces et j'ai fait une sélection des trucs qui pourraient nous permettre de nous renflouer.

-Vas-y envoie."


(à suivre)


dimanche 3 février 2008

Glosons

Lectrices et lecteurs ! Salut.

L'histoire de marins est terminée. Interrompue par une vague scélérate...plouf. J'en profite pour faire passer quelques messages mais ne les prenez pas personnellement.

Juble et Jil vont-ils ressortir des ténèbres et continuer leur Odyssée? Rien n'est moins sûr...

Je songe sérieusement à intégrer cette histoire dans une trilogie monumentale en deux épisodes qui s'appellera : "Aux purs le Ciel, la Mer aux braves, et la Terre aux salauds."

J'ai également dans mes cartons une nouvelle au ton plutôt engagé vigoureusement intitulée: "Karlheinz Stockhausen, Glenn Gould et Ezra Pound niquent ta mère."

Dans un registre plus léger, je compte publier ici même les recettes culinaires que j'ai créées comme Les Carottes au sable, la soupe de Serpent ou la potée Tropicale.

Soyez nombreux à suivre ces rendez-vous inculturels et incultivables.