mardi 30 octobre 2007

Mon pauvre ami (2/2)













Donc, mon pote arrive le premier jour vers 8h dans le hall de l'hôtel, et là qu'est-ce qu'il voit ?

Une bande de mecs mal sapés, écrase-merdes au pieds, la gueule fraîchement rasée, un peu sanguinolante quand même, qui attendent devant une porte fermée sur laquelle est écrit: "Self Construction Forum 07"... et quelques filles aussi, dans un coin.

Les mecs attendent et rien ne se passe...l'hôtel est désert...les heures passent...9h, 10h, 11h...et personne ne bouge, sauf mon pote qui va fumer une clope de temps en temps avec deux autres gars qui ont quand même un putain d'accent Breton. Vers 11h30, la moitié des gens sont rentrés se palucher dans leur chambre. C'est le moment où la porte s'ouvre et derrière, un gars avec une gueule à jouer dans Charles s'en charge apparaît.

Il se présente...en fait c'est lui le spécialiste de la confiance en soi. Il a passé la matinée le cul sur sa chaise, peinard, en priant pour qu'aucun des pauvres boeufs n'ose rentrer. Après quoi il leur explique que cette matinée perdue et propice à l'introspection leur a permis de réaliser à quel point ils passaient à côté des meilleures choses de la vie, ( voire de leur VIE entière pour ceux qui SONT PARTIS FUMER ! C'EST MAL ! Beuahhh...) alors qu'il suffit d'oser taper à la porte pour jouir de ce que la vie nous réserve, etc...merci pour la métaphore.

Après, mon pote s'est cassé (c'est pas parce qu'on n'a quelques soucis pour la vie en société qu'on est forcément abruti ou débile mental), mais j'imagine que l'après-midi était consacré à la présentation de chacun et de ses objectifs à court et long terme...Le lendemain, c 'était atelier théâtre avec un extrait de Roméo et Juliette (ceux qui ont choisi tartilette au lieu de filet mignon au déjeuner jouent Juliette). Puis rien de tel qu'une course d'orientation où il faut demander aux paysans, un risk et une sortie en Rafting pour clore ce séminaire facturé 1750€ (payables en 3 fois -15% si vous remplissez vos objectifs décrits au début dans les 6 mois...)

ah la la...Mon pauvre ami, si je t'avais rencontré avant, j'aurais pu te dire que tout ça c'est des conneries et qu'avoir l'esprit libre ça ne s'apprend pas dans des séminaires ou dans des bouquins (encore moins dans des blogs de merde), ça s'apprend ailleurs :

-A la ferme...
-A la ferme ?
-A la ferme ta gueule espèce de crétin.

Mon pauvre ami (1/2)



L'autre jour, j'ai revu un bon ami à moi que je connais depuis une bonne petite vingtaine d'années et ce qu'il m'a raconté m'a vraiment outré... je ne savais pas quoi lui dire.

Ce gazier, c'est un type normal... un peu comme moi, le genre qui passe inaperçu (jusqu'au moment où...héhé...cric crac dans ma baraque...héhé) avec un physique passe-partout bien que globalement avantageux, intelligent (seconde générale quand même), marrant, doué aux cartes, enfin tout pour être heureux. C'est du moins ce que l'on pourrait croire au premier abord, s'il n'y avait pas ce petit tracas qui lui pourrit littéralement la vie : il a "un peu de mal" avec les gens...il est un peu timide quoi.

Pas de quoi en faire un fromage après tout ! On a tous des accès de timidité de temps à autre et il n'y a que les paranoïaques qui diront le contraire. Même moi, un personnage de fiction, Abloc'h-Jean Floc'h, pur produit en Bretagne, il m'arrive d'être timide (quand je ne suis pas saoûl généralement).

Ce type n'ose pas rentrer dans les magasins quand il trouve que les regards des vendeurs sont un peu trop abrupts, il ne fixe jamais que le bout de ses souliers quand il engage la conversation avec quelqu'un et la dernière fois qu'il a parlé à une demoiselle de son âge remonte au Cours Elementaire (une histoire de crayon mauve).

Il a beau savoir que tout ça, c'est dans sa tête, il manque franchement de confiance en lui.

C'est ainsi qu'un matin, exaspéré par ce sentiment d'être une merde qui lui collait à la peau comme une odeur de pet, il a décidé de prendre le taureau par les couilles et de s'inscrire à un séminaire contre la timidité :
Une série de conférences données en Suisse, au milieu des vaches mauves et des lingots d'or nazis par des ricains en chemise à fleur, short et Timberlands qui, paraît-il, sont des spécialistes de la question...dans leur pays, ils quitteraient les villes sur des rails couverts de goudron et de plumes (les mecs, pas les rails), mais en Europe, on continue à payer pour écouter ces mecs et ça devait être interdit...

(à suivre)

mardi 23 octobre 2007

Des nouvelles fraîches d'Abloc'h-Jean Floc'h

Dimanche, ça fera exactement 7 mois que je n'ai pas de domicile fixe... Que je vis aux truies et que j'ai ma vie sur mon dos comme un petit escargot...C'est agaçant même si en fait c'est plus confortable que là où j'habitais avant, c'est juste que j'ai pas le droit de fumer au lit ou de me balader à poil comme je le fais d'habitude.

L'autre jour, un mec avec une tête de type qui n'a rien à se reprocher m'a tendu une pétition pour les mal-logés...Devant mon refus de la signer _en fait ces pétitions c'est des trucs qu'on te ressort au tibunal comme circonstances aggravantes, je suis mal, j'en déjà ai signé une en CM1 pour que les Chinois arrêtent de tuer les Dauphins ou un truc du genre, c'était pour faire plaisir à la maîtresse qui était bonne, enfin bref_euh...devant mon refus de la signer, le mec y m' dit: "Vous devez être bien logé !!" Les gens sont fulgurants le samedi matin.

Enfin, tout ça pour dire que j'ai finalement trouvé un appartement spacieux dans le centre de la ville où je vis actuellement avec une terrasse, des cabinets de toilette et tout !
D'ailleurs, quand tu vois la taille des salles de bains en Hollande, tu comprends tout de suite pourquoi c'est Philips et pas quelqu'un d'autre qui a inventé les rasoirs électriques étanches...

Enfin c'est cool, tous mes amis lecteurs réguliers de ce blog sont donc invités par la présente missive électronique à venir fumer des pets avec moi chez moi un de ces jours.

Il faut dire que ça urgeait car, dès le 2 novembre, je me serais retrouvé dans une situation relativement précaire puisque mes logeurs hollandais m'ont dit que je pouvais rester et dormir dans leur lit à bronzer...leur lit à bronzer...putain de balletringues...pourquoi pas le panier du chien tant qu'on y est ? Je leur ai dit que j'allais réfléchir mais que j'étais pas sûr d'avoir les moyens de me payer un mélanome à 600€ par mois.

Comme diraient les jeunes, des fois, la vie, c'est abuser (é?ée?aient?...ez?)

Voila une photo de la cuisine:


Avec plein de rangements, vachement pratique pour le sel, le poivre, les oignons et le rhum.

Le salon:


On s'y sent tout de suite chez soi non ?

Allez je vous attends le mois prochain !

lundi 15 octobre 2007

Une promenade de santé


A l'heure où je vous parle, je reviens d'une petite sauterie organisée dans les îles méditérranéennes par mon cher ami Flibustier au long cours, descendant direct des vendeurs d'esclaves Bordelais, buveur de Rhum devant l'éternel mais aventurier avant tout.

Parce les Baléares, ça fait FRAM et CLUB MED vulgos, ça fait Allemand à poil, ça fait maison de retraite pour vieux boucaniers Anglais, ça fait ce que tu veux, mais pas vraiment l'aventure et encore moins la flibuste.
Pourtant..., lorsque je songe à mon dernier détour dans les parages en 2006, je ne compte plus les fois où j'ai risqué ma vie et où j'ai simplement fermé les yeux en priant, croyant que tout était fini pour moi et mes camarades. J'en ai des frissons et depuis je ne peux plus m'endormir sans que quelqu'un me tienne la main, c'est dire...


Eh ben cette fois, c'était trop fastoche : passage de frontière nickel (c'était l'heure de la siesta), on a volé à l'étalage en toute impunité (des cartes postales pour un montant de 60 centimes de doublons locaux), on a attaqué un bâtiment et on s'est emparé de son bloc propulseur (oui, on a taxé des rames à une annexe pourrie), on a dansé jusqu'au bout de la nuit avec des femmes indigènes (on est allés dans une boîte pleine de pouffes. J'étais trop content !!!), on a mangé des sandwiches dans le bar le plus roots que j'ai vu de ma vie avec des lions de judée qui enculent des élephants peints sur les murs des paellas et on a bu de l'estrella damm...

Enfin c'était vraiment du gâteau, jusqu'au moment où je me suis aperçu qu'un blaireau m'a pété ma bagnole pendant que j'étais en mer...

Les espagnols, c'est vraiment des traitres !!

dimanche 14 octobre 2007

La meilleure chose à faire



Mes mains n'aiment pas rester dans mes poches, elles disent qu'il y fait trop sombre et puis que ça pue la moule. Je veux bien les croire.

Alors de temps en temps, je les occupe comme je peux... oh , trois fois rien, une petite cigarette, une vieille rouloche, un stick. Ca leur permet de se dégourdir les articulations...

Et puis moi, ça me permet de réfléchir, de prendre le temps, un peu de recul aussi. C'est sympathique et puis on rencontre des gens intéressants, des gens qui refusent le risque zéro, qui refusent de se plier aux ordres despotiques d'une loi toujours plus dure et coercitive, bref, des gens intéressants et courageux.

En plus, les meilleurs conversations sont celles sur les bienfaits du tabac:

"Je peux te taxer? tu fumes quoi ? -Des Royale Menthol. -Ok... hey! je peux te taxer?Tu fumes quoi?"

"La meilleure clope c'est celle du matin, après le petit déj. -Ou après le foot, elle passe bien elle aussi, c'est juste pour elle que je continue le sport."

"Je suis sorti avec une fille qui fumait deux paquets de malbac par jour, elle se levait la nuit pour fumer. -Putain, c'est une meuf diesel !- Meuh non, c'est une meuf super!"

"Tu savais que la nicotine réduit les risques de maladie dégénérative genre Ahlzeimer? -Beuh, c'est parce que les fumeurs crèvent tous avant 60 balais."

Libérez les Brestoués



J'ai lâchement abandonné Brest pour des raisons pécuniaires. Je n'en suis pas fier mais après tout, la destinée du Breton n'est-elle pas de quitter son pays, voir le monde, puis revenir nanti d'une richesse immense en tête ou en bourse(s) ? Sans doute... De toutes façons, la liberté est bien illusoire lorsqu'on a besoin de mener la grande vie.

Et s'il ne fait aucun doute que je reviendrai à Brest, j'aimerais bien que cette ville soit libre, complètement libre à mon retour.

Ce qui signifie que l'armée aurait quitté tous les terrains qu'elle occupe dans le port de Brest, que les militaires, crevant de honte devant l'incroyable vacuité de leur tâche comparée aux privilèges dont ils jouissent, se retirent dans les terres, ailleurs, et rendent Brest, ville occupée sournoisement par une bande d'idiots bureaucratisant et fascisant qui disent nous protéger, à ses habitants, les pauvres Brestois à qui l'on interdit jusqu'à l'accès à la meilleure partie de la ville: son ancien port.

Libérez Brest, que l'armée arrête de défigurer la ville et répare un peu le tort qu'elle lui a causé.

Ce qui me révolte c'est la discipline et l'ingérence, deux vertus que l'armée semble cultiver avec des tas d'engrais fasciste.

Après je comprends que défendre son pays contre les méchants qui veulent nous tuer et prendre nos sous qu'on a économisé toute notre vie et qu'on planque veulement dans not' matelas soit une noble cause... encore que je préfère le prendre, moi, le pognon !! Et pis me payer des putes avec ! Des putes et du champagne ! Voilà à quoi ça sert les biftons! Merde!

Et ça, on dira ce qu'on voudra mais les militaires, eux, ils l'ont bien compris. Si à présent, ils pouvaient comprendre qu'ils ont plus rien à faire à Brest, ça serait très bien.

samedi 13 octobre 2007

Poesie indigente: la barre.




Passer la barre. Mais en longboard ou en body.
En avoir barre. Comme de cette putain d'allergie.

Manger des barres. Nougat, Chocolat, Caramel.
Avoir la barre. Quand je fricotais avec elle.

Me taper des barres. Ca n'arrive pas très souvent.
Tenir la barre. Rien d'autre n'est important.