jeudi 11 janvier 2007

Une aventure de piraterie...(1/4)

Salut! Bloavez Mad comme on dit je sais plus où...ah oui! c'est du Picard ça. Je reconnais le côté guttural.
Si je n'ai pas trop donné de signe de vie ces derniers temps (depuis le mémorable week-end Rennais à vrai dire), ce n'est pas comme certains pourraient le penser parce que je me suis mis à faire un boulot honnête et fatiguant par définition ; en effet, honnête égale fatiguant égale mauvaise santé égale mort rapide et douloureuse alors que malhonnête égale mort rapide mais pas trop douloureuse sauf si le type ne sait pas viser et dans ce cas, je ne saurais trop vous conseiller de trouver de bons ennemis qui savent tirer et qui ne sont pas trop sadiques... Bref, si j'ai disparu de la circulation, c'est parce que je suis parti dans une aventure atypique pour un marin Breton comme moi puisqu'elle s'est passée au Maroc, au coeur de l'Atlas pour être précis.

A la fin de l'année 2006, mes finances en étaient réduites à leur plus simple expression: pas même de quoi se payer une pinte de bière de Noël Affligem, obligé de la voler! Il fallait que je fasse un de ces coups qui ont fait ma réputation dans tout le pays du Léon et un peu dans le pays du Trégor (même si je reste plus connu là-bas pour m'être chié dessus pendant un Fest-Noz à Plouaret).

Prendre un bâtiment pour faire de la contrebande d'alcool de chou-fleur entre Brest et Ouessant? Aucun intérêt. Commerce triangulaire? Pas trop dans l'air du temps et en plus, je suis un mec de gauche. M'engager dans le Vendée-Globe? Pas fou non ?! Je sentais que cette fois, la fortune ne viendrait pas de ce cher Océan Atlantique qui à force de tout donner se retrouve comme la tête de mon voisin: vide.
Non, cette fois, nous irions chercher cette herbe parfumée qui pousse un peu partout mais pas dans mon placard!!! Le meilleur endroit pour en trouver étant le fameux massif du Rif où l'on fait pousser environ 80% de la production mondiale de cannabis. Dans trois semaines, je serai riche et surtout complètement défoncé.

Pour cette aventure risquée, il me fallait un équipage au reins solides et au mental d'acier ; j'ai alors décidé d'engager trois gredins qui errent dans les rues mal famées du vieux Brest.
Je vous présente brièvement les trois barbouzes:
Un barreur/surfeur professionnel qui consentait à utiliser son grand navire gris caréné comme une Audi, rompu à la négociation avec l'autochtone et prêt à nous guider dans ce vaste pays qu'est le Royaume du Maroc à condition qu'on aille voir les spots du côté d'Essaouira. (penser à le liquider si insiste trop pour surfer là bas)
Un Jamaïcain ancien membre des Wailing Wailers, expert en la matière et en négociations de toutes sortes, en plus il joue bien de la guitare.(penser à prendre un cadenas pour pas qu'il fume toute la cargaison qu'on aura acheté)
Le dernier des ces affreux jojos s'est rajouté sur le tard dans l'équipage, c'est un acolyte des deux précédents mais j'avais déjà eu l'occasion de bourlinguer avec lui auparavant et c'est une valeur sûre.(idem Jamaïcain: deux cadenas!)

Il ne restait plus qu'à préparer mon sac: un slip, des chaussettes, un sac de couchage, des lunettes de soleil, un short, un paquet de 24 rouleaux de PQ, deux packs de flotte et 14 boîtes d'anti-diarrhée, du Smecta, des lingettes désinfectantes...

(à suivre)

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