jeudi 18 janvier 2007

Une aventure de piraterie...(4/4)

Comme tu peux t'en douter, ces sandwichs Fessis ont causé quelques dommages au sein de l'équipage: Lionel, notre gabier parisien a été touché dans sa chair intestinale le jour de notre arrivée à Essaouira. Il prétend néanmoins que c'est un gâteau pourri qui l'a rendu malade, mouais...c'est normal de ne pas trop résister aux germes Marocains quand on vient d'une ville si aseptisée et puis c'est pas un gâteau aussi pourri soit-t'il qui va te faire faire des rots tellements pleins de soufre que la simple présence d'un briquet dans un périmètre de trois milles ferait exploser tout le quartier avec fracas.
En tout cas, chacun y est allé de son remède perso: Le surfer lui a conseillé de prendre du Smecta et de l'Imodion histoire de cimenter un peu la merde, le jamaïcain lui a conseillé de boire du Rhum (un verre de Rhum et on est jamais malade...), moi je voulais lui couper la jambe et la remplacer par une en bois pour faire marin ce qui n'aurait rien arrangé à l'histoire mais au moins, il aurait pu en parler en des termes autrement plus élogieux que d'une simple tourista attrapée au Maroc.
Heureusement pour lui, c'était pas le virus Ebola (on sait jamais, sur le même continent que des pays comme le Libéria et le Rwanda...) et il a choisi le premier remède.
Passé ce moment riche en émotions, nous avons pris la route du nord histoire de rentrer chez nous, à 2500 kilomètres d'Essaouira. Je passe volontairement les étapes de Safi et Larache où nous avons dormi dans des hotels de passe pour 3 € la nuit ce qui même au Maroc n'est pas cher du tout.

Un moment que j'ai trouvé fort en émotions fut la frontière entre le Maroc et l'Espagne: dans une voiture remplie de quatre branleurs Bretons, puant la drogue avec une banquette arrière sur laquelle tu peux récupérer l'équivalent d'une plaque de shit et la vendre dans ta cité...Ah oui, en fait, on a fumé tout ce qu'on avait acheté pendant le voyage parce que on savait pas mais c'est interdit de boire au Maroc alors pour éviter de se poignarder au bout de deux jours, on a compensé avec ce qu'on avait (mais bon j'ai acheté des clopes détaxées dans le Ferry, rien n'est perdu pour le business!).
Pour en revenir à la frontière, les espagnols ont inventé la frontière Gillette double lame: moi je savais pas alors je me suis décontracté une fois le premier rideau passé où on nous a laissé tranquilles mais deux minutes après, j'ai vu encore écrit frontière et j'ai commencé à m'inquiéter un peu vu que là ils avaient des chiens et ils arrêtaient les gens...Apparemment, il y avait une épidémie de rhume chez les chiens de Ceuta ou alors c'était un chien rastafari parce que je pense qu'on était détectables à 100 mètres à la ronde par n'importe quel flic... et lui, rien! bon ben tant mieux hein.


Après on est rentré chez nous et moi j'étais bien content de retrouver mes Voiles et voiliers, ma réserve d'alcool et tout le bordel. Putain de pays! On est vraiment bien que chez nous, pécables!

Keralohalekoum salaam!

1 commentaire:

Abloc'h-Jean Floc'h a dit…

Je voudrais, une fois n'est pas coutume, apporter une correction notable à cet article: Paris n'est pas une ville si aseptisée qu'elle en à l'air.
J'ai eu l'occasion de m'y rendre pour traiter affaires avec des forbans et je suis rentré avec une putain de gastro-entérite.
Je vous raconterai mes exploits sur la Seine quand je serai complètement rétabli...