mardi 16 janvier 2007

Une aventure de piraterie...(3/4)

Ouais, donc on part à pied tranquillou sur les routes du Rif en se frottant les mains à l'idée de pouvoir visiter un producteur-exploitant qui nous offrira une dégustation dans les caves du riad.
C'est là qu'un mec du coin nous empêche de passer en nous disant qu'il y a comme qui dirait rien à voir de ce côté, que la ville est derrière nous tout ça et qu'il faut pas qu'on continue... C'est bon, on est sûrement dans la bonne direction me dit mon petit doigt!!
Malheureusement, nos pieds et notre cerveau nous disent de nous barrer vite fait sinon on va se prendre une rafale de kalachnikov dans le meilleur des cas et une cravate Berbère dans le pire. A l'attention de ceux qui ignoreraient ce que peut être une cravate Berbère: c'est une coutume locale qui consiste en une incision sous le maxillaire inférieur ce qui permet d'aller chercher votre langue et de la tirer ce qui donne au final une petite cravate rouge du plus bel effet.
A y réfléchir à présent, je suis content que l'on n'ait pas trop persisté car le simple fait d'y penser me file des spasmes.
Au final, on a décidé de tenter notre chance dans la ville auprès d'un gars qui aurait une tête sympa et on a trouvé Omar.
Omar est le principal commercant de Chafchaouen, il vend des tapis, des couvertures (pas trop cher si vous êtes disposés à négocier pendant une heure), du thé à la menthe, du shit, du pollen, de la beuh et du kif. Parfait. En plus, Omar dispose d'un détecteur de blaireaux comme nous puisqu'on ne pouvait pas faire trois pas sans le rencontrer: dans la rue, au restaurant, dans une autre rue, partout (à la fin, je me retenais d'aller aux toilettes de peur de rencontrer Omar qui me donne sa carte de visite et qui me demande de faire une bonne publicité en France... voilà chose faite à présent)

Bon, en tout cas, il est assez bon commercant vu qu'il a réussi à nous vendre deux couvertures en laine et plein d'autres choses avant notre départ de la ville.

Nous revoila partis sur les routes du Maroc avec notre petite cargaison et deux putain de couvertures en laine ; cette fois, on a décidé de s'arrêter à Fes vu que la partie business de notre aventure est terminée, on peut se faire un peu plaisir, visiter les fameuses tanneries de Fes, se perdre dans la médina et manger la spécialité locale: le sandwich au poulet.
En fait ca ressemble à un sandwich oriental normal avec pain rond, frites froides et molles et poulet. Le secret qui fait qu'il n'est pas fabriqué en Europe réside probablement dans le manque absolu aux valeurs d'hygiène les plus primordiales, celles qui ont contribué à l'avènement des civilisations humaines:
-Pour quatre sandwiches, compter un poulet roti la veille et ne pas se laver pendant un mois.
-Se moucher dans ses doigts, ne pas s'essuyer.
-Prendre le poulet et une paire de ciseaux sale.
-Découper le poulet en quatre en laissant la colonne vertébrale (ça donne du goût).
-Foutre chaque partie du poulet dans un pain avec des frites cuites dans une huile qui sert depuis l'ouverture du resto (en 1830).
-Vendre ça aux Bretons 20 Dirhams.

En fait, on n'est pas malade parce que y'a tellement de microbes qu'ils se battent entre eux et meurent tous avant que tu aies pris un seul croque. Bon truc Marocain! mais faut connaître quand même...

(à suivre)

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