dimanche 27 janvier 2008

L'épopée de Gilgamesh (part. 10)


Jil accepta à contre-coeur le deal de Drum en évitant de penser à ce qui pouvait arriver si la malchance continuait à le coller. Juble et lui dirent au revoir à Isadora.

N'étant pas totalement idiot, Drummond Maxwell avait imposé la présence d'un de ses hommes de confiance à bord du Gilgamesh. Cet homme, c'était Martial: un Haïtien de 2 mètres qui fumait des joints continuellement. Drum le décrit à Jil dans ces termes:


"-Tu vas voir, il est un peu timide mais très sympa...Martial est Haïtien, donc il parle Français...euh ...créole...mais enfin, avant, c'était la même chose non? et puis c'est lui qui s'occupera de la transaction
avec Lopez. Ensuite, tu n'auras plus à t'en soucier ; il reviendra ici par ses propres moyens.
-A la nage? avec sa valise sur la tête ?
- Sacré toi...tu dois bien t'entendre avec ton copain demeuré non ?
-Bon ben salut Drum, merci pour tout...tu veux que je passe le bonjour au copains de ta part ?
-Pas la peine."


C'est ainsi que le splendide yacht X 41 quitta l'île qui servait de base à Drummond Maxwell avec son équipage et 50 kilos de cocaïne destinés au Senor Lopez de la Corogne. La nuit venue, Juble, Martial et Jil ne dormaient pas beaucoup...il se demandaient : "Est-ce la chance que j'attends depuis toujours ?", "Comment me débarrasser des deux autres ?", "Pourquoi c'est moi qui doit partager ma cabine avec Martial ?"... Ce genre de questions.


La traversée retour se fit plus vite et plus confortablement que l'aller, pour le plus grand bonheur de Juble qui trouvait qu'avoir des vrais chiottes, un lavabo, et un frigo rempli de bonnes choses des Caraïbes, eh ben c'était bien sympa. (Jil continuait à s'astreindre à son régime quenelle car il lui avait fallu 10 ans pour s'y habituer...)


La seule perte que l'équipage du Gilgamesh eut à déplorer fut la dernière phalange de l'auriculaire droit de Juble. Il tenait une noix de coco entre ses mains pour faciliter la tâche de Martial qui voulait la couper en deux avec son énorme coupe-coupe très bien aiguisé.
Ca a fait un genre de "tchac"... Juble a regardé un moment son petit doigt qui saignait sans rien dire puis son teint devint rouge, blanc, vert...et il s'évanouit.


Quand Jil demanda à Martial ce que c'était que ce bordel et pourquoi l'autre con était dans les pommes d'abord, Martial répondit avec sagesse que quand on sait pas tenir correctement une noix de coco, on fait pas le mariole...voila.


(à suivre)

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