dimanche 20 janvier 2008

Une émerveillante Histoire de Marins à Raconter au coin du Feu (part. 1)


L'histoire que je vais vous raconter, je la tiens d'un marin Irlandais qui lui même la tenait d'un sage Africain qui l'avait lue dans Voiles et Voiliers.

Un matin, un homme s'est levé...contre les autres hommes. Il avait décidé de travailler pour son propre compte et pour ce faire, il ne voyait pas d'autre endroit que l'Océan. Bonne idée. C'est pourquoi il quitta son logis muni de ses maigres économies et prit la route avec l'espoir d'embarquer sur le premier navire qui se présentait.

C'est ainsi qu'une semaine plus tard, on pouvait voir notre ami décharger des caisses de sardines à longueur de journée sur le port de Douarnenez. La vie était dure mais il ne regrettait pas d'avoir foutu sa vie en l'air pour accomplir son rêve...oh non.

Car une fois la nuit venue, il se rendait au débit de boisson pour entendre les dernières nouvelles de la mer. Ses mains étaient
à tel point blessées par le travail qu'il peinait à tenir son verre mais pour rien au monde, il n'aurait raté les propos confus et fortement teintés d'éthylisme de ceux qui revenaient des antilles, du Brésil ou même de Groix...C'est alors qu'il a demandé à un de ces grands navigateurs, si il pouvait embarquer aussi sur son beau voilier pour gagner des régates de Swan 45 à l'autre bout du monde...

Ce à quoi le grand navigateur répondit :

"-Les Swan ... c'est bien ces canotes...mais j'ai rien de tout ça...par contre, je t'emmène où tu veux avec mon navire...facile.
-La Jamaïque, ça serait possible?
-Ouais, ben ok, on part demain alors...euh par cont' , t'aurais pas de quoi payer la note de ce soir là?
-D'accord, je paie l'addition et toi tu m'emmènes à Kingston.
-Parfait, bon alors on se donne rendez-vous sur le quai demain, à 8h du soir. en attendant tu jettes toutes tes merdes qui puent la moule, et tu vas t'acheter un ciré et des bottes.
-Je peux garder un sac quand même?
-Si tu veux. Ouais, fais comme tu veux...m'en fous de ça... mais maintenant que j'y pense, toi t'es un gros plouc, et le gars du comptoir du marin, il va sans doute t'arnaquer comme un parisien...il vaut mieux que tu me files ton pognon et moi j'achèterai tous les trucs nécessaires que t'as même pas idée...je suis sûr que tu sais même pas ce que c'est qu'une ancre flottante...
-Bon d'accord, je te fais confiance alors...
-Bien...alors, je te dis, à demain cher camarade!
-A demain, tu veux pas que je te dise ma taille?
-Ta taille? Pour quoi faire? Y'a pas écrit pompes funèbres sur ma gueule...
-Je pensais pour le ciré.
-T'en fais pas, tu vas passer deux mois dedans...t'auras largement le temps de t'y habituer...ah ah...allez salut hein, kénavo mec."


(à suivre)




3 commentaires:

Abloc'h-Jean Floc'h a dit…

A votre avis, que vas-t'il arriver à notre héros ?

Réponse A: il retrouve le Douarneniste et ils partent en Jamaïque.

Réponse B: le Douarneniste part s'acheter du shit avec les sous du gars et on le revoit jamais.

Réponse C: le gars a trop les foies de partir et rentre chez lui.

Anonyme a dit…

B on les connais les gars de Dourn'

Unknown a dit…

B, Breton mais pas con!!